
Les résultats provisoires des élections municipales du 17 juillet 2025 sont tombés. Ce lundi 21 juillet, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a levé le voile sur l’issue du scrutin : le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), arrive largement en tête, confirmant sa mainmise sur la scène politique locale.
Avec 1150 conseillers élus sur les 1527 à pourvoir, soit 75,3 % des sièges, le parti présidentiel s’impose comme le grand gagnant de ces municipales, consolidant son ancrage territorial dans la majorité des communes du pays.
L’opposition, quant à elle, n’a pas réussi à créer la surprise. L’Alliance nationale pour le changement (ANC) arrive loin derrière, avec 51 sièges obtenus, représentant 3,3 % des conseillers élus. L’Union des forces de changement (UFC) et l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI) suivent avec 38 et 34 sièges respectivement.
Malgré un score modeste, le regroupement indépendant “Togolais, Viens Agir” (TOVIA) tire son épingle du jeu en remportant 24 sièges, preuve que les initiatives citoyennes et alternatives commencent à faire leur chemin dans certaines localités.
Conformément aux dispositions du Code électoral, ces résultats restent provisoires. Ils devront être validés par la Cour Suprême, seule habilitée à proclamer les résultats définitifs.
Les candidats ou partis politiques souhaitant contester les résultats disposent d’un délai de cinq jours, à compter de la date de publication, pour introduire un recours en contentieux électoral. Une étape cruciale pour garantir la transparence et la régularité du scrutin.
Avec cette victoire écrasante, l’UNIR s’assure une maîtrise confortable des exécutifs municipaux à travers le pays. Une dynamique qui devrait permettre au parti de poursuivre ses politiques de décentralisation et de développement local, déjà amorcées depuis les dernières réformes territoriales.
En attendant l’échéance présidentielle d’octobre prochain, ces résultats municipaux viennent confirmer la domination électorale du parti au pouvoir, et donner un aperçu des équilibres politiques à venir.
Si les élections municipales concernent avant tout la gestion de proximité, elles préfigurent aussi les rapports de force nationaux, dans un Togo en pleine mutation politique. Reste à voir si les partis d’opposition sauront tirer les leçons de ce scrutin pour mieux se repositionner sur la scène nationale dans les mois à venir.
La suite des opérations électorales se jouera donc à la Cour Suprême, avant que les nouveaux élus ne prennent officiellement fonction pour relever les défis des territoires qu’ils représentent.