
Le calme du lac Volta a viré au drame. Le samedi 11 octobre 2025, un bateau transportant des passagers entre les villages d’Okuma et Bovimé, dans la région de l’Oti, a chaviré, emportant la vie de quinze personnes, dont onze enfants. L’accident, survenu en plein cœur du nord du Ghana, a plongé tout un pays dans la stupeur et le deuil.

UN TRAJET ORDINAIRE DEVENANT TRAGÉDIE
Selon les premiers témoignages recueillis, l’embarcation, partie du rivage d’Okuma en direction de Bovimé, transportait une trentaine de passagers. En pleine traversée, le bateau aurait perdu son équilibre avant de se renverser brutalement, piégeant la majorité des occupants sous les flots.
Alertés par des pêcheurs de la zone, les secours ont pu sauver quatre adultes. Cependant, quinze corps sans vie ont été repêchés, dont onze enfants âgés de deux à quatorze ans.
Les dépouilles ont été acheminées vers les morgues des hôpitaux de Kete Krachi et Worawora.
LES CAUSES : SURCHARGE ET NÉGLIGENCE
D’après les premiers constats de la Ghana Maritime Authority (GMA), la principale cause du drame serait une surcharge manifeste de l’embarcation.
Le navire ne respectait ni la limite autorisée de passagers, ni les règles élémentaires de sécurité. Aucun gilet de sauvetage n’a été retrouvé sur les lieux.
Dans un communiqué officiel, la GMA a qualifié l’accident de « tragédie évitable » et a annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie afin de situer les responsabilités.
UN MAL RÉCURRENT SUR LES EAUX DU VOLTA
Le lac Volta, plus grand lac artificiel du monde, est à la fois une source de vie et un piège silencieux.
S’il permet à des milliers de familles de subsister grâce à la pêche et au transport fluvial, il est aussi le théâtre de naufrages répétés.
Depuis plusieurs années, les accidents s’y multiplient, souvent dus à la vétusté des embarcations, à la surcharge ou au non-respect des consignes de sécurité.
Malgré les campagnes de sensibilisation et la présence de postes de contrôle, de nombreux bateaux continuent de naviguer sans contrôle technique ni équipements de sauvetage.
Dans les villages riverains, la douleur est immense. Les cris des familles endeuillées se mêlent aux prières pour les âmes disparues, dans une atmosphère de profonde tristesse.
Assistant à la rédaction : KOUGBEADJO YAO HÉNOC