
Le processus électoral togolais enregistre une évolution significative avec une mesure saluée par de nombreux acteurs politiques et de la société civile : la réduction de moitié de la caution électorale, en réponse aux recommandations du Cadre permanent de concertation (CPC).
Actée par le président du Conseil, cette décision ramène la caution de 50 000 à 25 000 FCFA pour les hommes, et de 25 000 à 12 500 FCFA pour les femmes. Objectif ? Favoriser une plus grande inclusion, en particulier des jeunes, des femmes et des citoyens aux ressources limitées.
Pour Mohammed Tchassona Traoré, président du CPC, cette réduction traduit une “écoute attentive” des autorités, en faveur d’un climat électoral plus apaisé. Il appelle toutefois à maintenir le dialogue sur d’autres sujets clés pour un scrutin équitable.
Dans la foulée de cette annonce, des discussions au sein du CPC laissent entrevoir un possible léger report des élections. Aucune confirmation officielle pour l’heure, mais le débat est bel et bien lancé. Plusieurs partis politiques estiment qu’un ajustement du calendrier permettrait de finaliser les réformes en cours et d’éviter toute précipitation préjudiciable à la transparence du processus.
Autre mesure importante annoncée par le gouvernement : l’attestation de résidence ne devra pas excéder 5 000 FCFA, partout sur le territoire. Cette précision vise à lutter contre les pratiques irrégulières observées dans certaines communes, où les coûts variaient sensiblement.
Le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo AWATE, a rappelé que la carte d’électeur suffit pour obtenir cette attestation, conformément au Code électoral. Cette clarification devrait simplifier les démarches des candidats et des électeurs.
Si ces mesures sont globalement bien accueillies, plusieurs chantiers restent ouverts. La classe politique attend toujours des avancées concrètes sur :
- La révision du financement public des campagnes, pour garantir l’équité entre les partis ;
- La recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), jugée cruciale pour renforcer la confiance dans le processus ;
- Et la poursuite des discussions sur le cadre juridique du scrutin.
Pour nombre d’observateurs, ces mesures pourraient constituer un tournant dans l’histoire électorale du pays, si elles s’accompagnent d’un engagement constant en faveur de la transparence, de la concertation et de l’équité.